Clément Hervieu-Léger à la Comédie-Française : héritage et renouveau

© Edouard Garnier
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Clément Hervieu-Léger, nouveau directeur de la Comédie-Française : entre héritage et renouveau

Le comédien et metteur en scène Clément Hervieu-Léger, 48 ans, a pris la tête de la Comédie-Française le 4 août 2025, succédant à Éric Ruf. Dans un entretien accordé au Figaro, il livre sa vision d’une maison qu’il connaît intimement pour y avoir travaillé vingt ans, dont sept comme sociétaire. Son projet : conjuguer respect du patrimoine, ouverture du répertoire et nouveaux partenariats pour préparer l’avenir.

Une nomination sous le signe de la continuité et du service public

Clément Hervieu-Léger revendique un attachement profond à l’institution et à son rôle de service public de la culture. Héritier d’une tradition d’exigence artistique, il affirme vouloir prolonger le travail d’Éric Ruf tout en affirmant sa propre identité de dirigeant.
Sa nomination s’inscrit dans une volonté de continuité : préserver l’esprit de troupe et la qualité du travail collectif, tout en adaptant la maison aux réalités contemporaines du spectacle vivant.

Moderniser sans renier l’histoire de la maison

La Comédie-Française fait face à une période de transition : la salle Richelieu entre en travaux, impliquant une réorganisation des activités et des tournées.
Le nouvel administrateur général entend profiter de cette étape pour renforcer les synergies avec d’autres théâtres parisiens et régionaux, développer des coopérations artistiques avec des institutions telles que l’Opéra de Paris ou le Louvre, et favoriser une circulation plus fluide des œuvres et des artistes.

Ouvrir le répertoire et accueillir de nouvelles écritures

Clément Hervieu-Léger souhaite faire bouger le répertoire de la Comédie-Française.
S’il reste attaché aux grands textes classiques, il évoque l’importance d’intégrer davantage d’autrices contemporaines, d’auteurs francophones et d’œuvres destinées au jeune public.
Il défend une vision du théâtre comme lieu de correspondance entre les arts : théâtre, musique, danse et patrimoine doivent dialoguer pour créer une “école du spectateur” sensible à la diversité des formes et des esthétiques.

Une ambition collective pour le théâtre public

Le nouveau directeur insiste sur la dimension collective de cette institution unique, forte de plus de 400 collaborateurs.
Il voit dans la Comédie-Française non seulement une maison d’artistes mais aussi un moteur du paysage théâtral français, capable d’inspirer les autres structures publiques par son exigence, sa rigueur et sa capacité à innover.
À l’approche du 350ᵉ anniversaire de la Comédie-Française, prévu en 2030, il entend ancrer cette “maison du théâtre” dans la modernité tout en restant fidèle à sa mission fondatrice : servir le public par la création, la transmission et l’excellence artistique.

L’entretien complet de Clément Hervieu-Léger est à lire dans Le Figaro (article réservé aux abonnés) :
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