Festival d’Avignon Billet #1 Où l’on se laisse tenter par un billet d’humeur
Festival d'Avignon Jour 1

Billet d’humeur en direct du Village du Off
À peine descendue du train que déjà les ruelles d’Avignon vibrent sous mes pas : les afficheurs ont oeuvré, les tracts passent de main en main, les voix s’élèvent et rivalisent avec la musique. L’odeur du café côtoie celle de la colle fraîche, et c’est un autre été qui commence, au cœur du plus joyeux des tourbillons.
Un passage au Cloître pour régler les derniers détails des réservations pour le Festival IN et les interviews prévues. Et toujours , cette même émotion en traversant ce lieu emblématique du Festival d’Avignon. La pierre blanche, les arcades, la fontaine, une estrade déjà dressée et des spectateurs sur des gradins. Au Café des idées – La Matinale, Bouchra Ouizguen évoque sa chorégraphie They always comme back et Jeanne Candel, sa création, Fusées.
Ce matin, c’est depuis le Village du Off que j’écris. L’air y est doux. Les grillons stridulent. Les artistes croisent les programmateurs, les journalistes, les potentiels spectateurs. Les curieux s’installent à l’ombre des arbres centenaires. Ils compulsent l’annuaire, cochent leurs favoris, se laissent distraire par les artistes qui, avec délicatesse et enthousiasme, les sortent de leur réflexion. Les sourires s’échangent au hasard d’une présentation de spectacle.
Avignon, c’est cela : une ville qui devient une agora, un souffle partagé, une promesse de théâtre.
Jour 1 : Qu’est ce qu’on va voir ?
Pour ce premier samedi, mes pas me portent du côté du Théâtre des Corps Saints, ce cocon si singulier, où la sélection, toujours exigeante, laisse rarement indifférent. J’ai inscrit Majola sur ma feuille de route. Le titre intrigue, la promesse est celle d’un voyage tendu entre mythe et mémoire. Juste après, toujours dans la même maison, je plongerai Dans la forêt imaginaire. L’enfance y serait une boussole, la scène, la forêt dense des non-dits.
Enfin, cap sur le Théâtre du Roi René pour Vérone. La ville des amants maudits, l’univers de Shakespeare mais où l’on nous promet des surprises et de l’invention.
Le Festival d’Avignon commence à peine, et déjà, les promesses affluent. Il ne reste qu’à s’y perdre avec appétit, à écouter les murmures du public, à se laisser surprendre. Et à vous en parler, bien sûr.